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La lutte contre la violence à l’égard des femmes

Nourjihen BECHEIKH, Leader Emergente de l'IAWJ
By Nour-Jihene Becheikh
Posted: 2023-09-25T13:52:43Z

Je suis une jeune juge, qui a été toujours passionnée par les droits des parties minoritaires, et je crois que les femmes le sont encore dans mon pays et dans le monde arabe jusqu’à aujourd’hui. Cette problématique d’égalité entre les genres est l’une des causes que je tiens à défendre inconditionnellement. C’est pourquoi je me suis encore plus intéressée à cette problématique en devenant juge parce que j’y crois dans le pouvoir et dans les compétences des femmes surtout celles du leadership à changer et à impacter l’Etat du droit.


Depuis mes années d’études à la faculté de droit et des sciences politiques de Tunis, j’ai été engagée avec la société civile. J’ai intégré l’AIESEC[1] pour devenir un membre actif pendant 4 ans, jusqu’à occuper le poste de vice-présidente des stages humanitaires à l’étranger. Ce poste m’a permis de travailler sur des thématiques qui entrent dans le programme du « sustainable development goals » élaboré par les Nations Unies.


Ensuite, j’ai intégré la société civile en tant que professionnelle lorsque j’ai travaillé comme chargée de plaidoyer à Aswat Nissa (voix de femmes), une association qui défend les droits du genre en Tunisie. Les taches qui m’ont été attribuées m’ont permis de contribuer à l’intégration de l’approche genre dans les politiques publiques de mon pays. J’ai été présente à toutes les étapes de l’adoption de la loi organique numéro 2017-58 destinée à l’élimination de la violence à l’égard des femmes.


Ensuite, j’ai choisi de continuer ma carrière professionnelle en tant que juge et j’ai essayé de continuer ce que j’ai déjà commencé en choisissant de préparer mon mémoire de fin d’études à l’institut supérieur de la magistrature sur « L’accès des femmes victimes de violences à la justice ».


Aujourd’hui je travaille au tribunal de première instance de GROMBALIA, et j’ai participé à de nombreux séminaires et forums scientifiques et internationaux, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, pour améliorer mes compétences dans tout ce qui touche au droit international humanitaire ou aux droits et libertés fondamentales. Je crois que la profession de magistrat exige qu'une personne soit dans la manifestation la plus complète de son humanité. J'ai essayé, au cours de mon travail à la chambre civile ou à la chambre correctionnelle au tribunal de première instance de Grombalia, d’intégrer toutes les recommandations que j’ai élaborées dans mon mémoire. J’ai aussi beaucoup travaillé sur les peines alternatives.


Je cherche toujours à déterminer les besoins de mes collègues Femmes Juges. C’est la raison pour laquelle je suis devenue un membre actif de l’Association Tunisienne des Femmes Juges, au sein de laquelle nous essayons de former les femmes juges, de les écouter et de proposer des solutions et des initiatives adaptées à leurs besoins, afin de leur permettre de poursuivre une carrière professionnelle au même pied d’égalité que les hommes.

[1] About us | AIESEC